Hans Peter Cloos Mercedes

[Théâtre]

Pour Mercedes, j'ai inventé ‘mit mull’. Avec de l'ordure. Oi et Sakko récupèrent les morceaux de la réalité, des clichés du vécu qu'ils investissent dans le jeu pour mieux se comprendre... La mercedes par exemple, ou l'industriel… Eh bien, c'est ainsi que je leur ai fait une langue bien réelle mais inventée. Avec un banal Machefer européen, avec des lambeaux de conservation quotidienne, de toutes pièces, je leur ai raffiné une langue condensée mais vive. Avec de l'ordure j'ai fait un vers ailé, plus trace de réalisme populiste, plus trace de parler canaille : la musicalité enjouée d'un duo mozartien, la musicalité de deux êtres séduisants comme les beaux chômeurs pasoliniens.

Entretien Thomas Brasch, Michel Bataillon in Révolution, le 26.04.1985