DV8 / Lloyd Newson The cost of living

[Danse]

Le nom de la compagnie se lit « deviate », traduire « dévier », façon choisie par Lloyd Newson d’avancer sans masque et sans préambule sur les terres du « beau » et du « bon goût ». Australien aujourd’hui fixé en Angleterre, Lloyd Newson dérange et provoque impitoyablement, qu’il clame haut et fort son homosexualité (My Sex, Our sex), qu’il se penche sur la misère des rêves du samedi soir (The Happiest Day of my Life) ou dénonce la marchandisation de l’humain, sujet premier de The Cost of Living, sa dernière création. Sur le plateau, « deux danseurs classiques qui n’ont pu faire carrière parce que leur corps n’étaient pas « aux normes », un homme obèse, une junkie, un espiègle retraité et l’extraordinaire David Toole, homme-tronc et néanmoins danseur d’exception » répondent sans détour à la question de Newson : « Pris entre ce que nous sommes et ce que nous pensons devoir être, nous nous camouflons dans le conformisme, nous nous dissimulons derrière des masques, sourions et faisons semblant pour être invités au bal. Mais que se passe-t-il pour ceux qui ne sont pas invités, qui ne sont pas parfaits, qui ne peuvent simuler ? ».