Ricardo Bartis Donde mas duele

Là où ça fait le plus mal

[Théâtre]

« Là où ça fait le plus mal fonctionne comme un récit simple : trois femmes et un homme âgé et malade, enfermés dans une antique bâtisse de Buenos Aires, rejouent un vieux théâtre familial en répétant les scènes de Don Juan. Ils essaient désespérément de se créer un territoire qui leur soit propre. Ils croient que peut-être ces répétitions cachent un écho plus profond. [...] De ce mythe de Don Juan il ne reste que quelques guenilles, des versions de versions, mal tournées, alambiquées. Mais il faudra de toutes façons faire « LA » scène, celle qui justifie, qui purifie, qui, comme un vieux rituel, convoque les fantômes.
De vieux rideaux, des perruques usées, de vieux trucs auxquels le jeu appelle pour se défendre de cet univers inaccessible qu’est le texte. Une lutte atroce et sans pitié où les corps sont soumis à l’écrit, où cette expérience volatile de pure occasion qu’est l’acte théâtral reste figée dans l’éternité de l’écriture. »
Ricardo Bartís