William Forsythe Répertoire
Ballet de l'Opéra de Lyon

[Danse]

Depuis plus de vingt ans, William Forsythe transmet ses pièces aux danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, et plusieurs d’entre elles font désormais partie de son répertoire. Le Ballet de l’Opéra de Lyon est donc tout naturellement associé au Portrait William Forsythe programmé par le Festival d’Automne à Paris et présente plusieurs œuvres du chorégraphe. Enemy in the Figure, deuxième partie du ballet Limb’s Theorem (1990), est comme un précipité de l’art de William Forsythe et voit les danseurs émerger de la nuit pour affronter un environnement empli d’obstacles que les lumières nous dévoilent ou nous cachent alternativement en projetant leurs ombres sur un pan de bois posé au centre du plateau. Autre décor pour One Flat Thing, reproduced (2000) : vingt tables sont propulsées sur la scène et se font la surface et l’horizon de la danse de quatorze danseurs. Une pièce en constante tension, à la fois retenue et étincelante, sur les déflagrations de la musique de Thom Willems.
Dans Workwithinwork, quinze danseurs élaborent une danse déliée qui fait écho à des dessins d’ordinateur projetés en vidéo. Traçant des cercles et des lignes, ils s’entrecroisent et génèrent en permanence de nouvelles figures sur les Duetti per due violini de Luciano Berio. C’est sur la Suite pour violon seul de Bach que Steptext déploie une danse chaloupée qui surprend lors de sa création par l’énergie brute de son écriture. Créée en 1985 par l’Aterballetto, à Reggio Emilia (Italie), la pièce se présente alors comme un condensé d’Artifact, pièce-phare du chorégraphe qui entend recomposer le vocabulaire du ballet classique à l’aune du structuralisme.
À l’occasion de ce programme, le Ballet de l’Opéra de Lyon propose également Sarabande de Benjamin Millepied sur des extraits des Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach, et Grosse fugue de Maguy Marin.