Anatoli Vassiliev Cerceau

[Théâtre]

Nous avons perdu le Siècle d'argent.

Je parle souvent de l'homme futur. Un homme qui peut entrer et sortir ; qui sait diriger son propre courant. Dans Cerceau, il n'est pas donné à l'homme de sortir. Il abandonne sa vie au mot 'non' et par là même la voue à la malédiction et à la destruction. Mais lorsque l'homme a tout détruit, l'espace dans lequel il se retrouve n'est pas vide, il est propre. L'homme d'aujourd'hui n'a pas en lui la force de vivre d'idéaux. Il abandonne sa terre, sa maison, sa cerisaie, il s'éloigne de cette beauté car il ne peut la maîtriser, il n'est pas en mesure de répondre à la beauté du monde par sa propre beauté. Et en renonçant à la vie, il se heurte brusquement non pas au néant mais à la pureté. Toutes ces réflexions sur la vie se cachent dans Cerceau.

Anatoli Vassiliev