El Conde de Torrefiel s’installe pendant un mois à la Maison des métallos pour MANIFIESTO SONORO, dont le fil conducteur est le son : voix, ondes, fréquences, énergie, acoustique, phonétique… le son, dans toute son immatérialité, envahit les espaces pour composer un corps vibrant et en expansion.
Ce « manifeste sonore » se décline sous différentes formes ou non-formes, avec comme point d’orgue la pièce Guerrilla, dont les interprètes varient en fonction du lieu de représentation et dont le texte sera adapté en conséquence. Mais le son, au même titre que le texte ou les corps en mouvement, est aussi l’occasion de jouer avec les conventions qui régissent la représentation théâtrale. Dans Se respira en el jardín como en un bosque – « on respire dans le jardin comme dans une forêt » –, une même personne endosse ainsi tour à tour le rôle d’interprète et de spectateur. Dans le cadre de cette occupation sonore, le bâtiment de la Maison des métallos devient Un lugar sin límites – « un lieu sans limites » – , un espace dont les frontières sont remises en question par un projet qui se décline aussi hors les murs dans Cuerpos celestes, où le public est orienté par un audioguide. Plutôt que de simples spectatrices, spectateurs, ces expériences rassemblent « des corps connectés sur une même fréquence ».
